La vie et l’œuvre de Mame Mor Diarra MBACKE frère germain de Cheikh Ahmadou Bamba Naissance et généalogie :
Cheikh Mouhamdou Diarra est fils de Mouhammad MBACKE, appelé Momar Anta Saly fils de Mame Balla Aïcha Mbacké fils de Mame Maharram Mbacké, fils de Habiboul Lahi , fils de Mouhamadoul Khayri fils de sahid fils de Ousmane de la famille des Mbacké. Il a vu le jour en 1848 à Mbacké Baol. Sa mère, soxna Mariama Bousso, connue sous le nom de « Jâratul Lâh »( la voisine de DIEU) est fille de Cheikh Mouhamadou Bousso connu sous le nom de Mabousso Awa Mbaaye ,fils de Matabara Bousso fils de Hammad fils de Alioune fils de Ousmane fils de Ibrahim. Sa grand-mère maternelle e Sokhna Asta Wallo, Mbacké était connue pour sa maîtrise du saint coran. Elle s’adonnait à la formation des sciences religieuses (Législation islamique, Théologie, Politesse légale, etc.) et une profonde maîtrise de la pratique du Soufisme. Une telle descendance ne fait que confirmer la statut des Mbacké connue comme l’une des familles les plus pieuses du Sénégal.
Sa formation religieuse et son statut d’éducateur :
Cheikh Mouhamadou Diarra Mbacké a été très tôt initié au Coran par son père l’éminent enseignant et jurisconsulte Serigne Mouhamed Mbacké Momar Anta Sally. Son père était un fin lettré, partout où il s’est installé, son activité principale a été l’enseignement. Ses résidences étaient une université ; c’est sous sa direction que Mame Mor Diarra mémorisa parfaitement la sainte vulgate, approfondit ses connaissances dans les domaines du Tajwîd, l’exégèse, et les autres branches des sciences coraniques.
Serigne Mouhamadou Diarra est connu par tous pour sa générosité. Une qualité qui faisait de lui un recourt de tous les démunis et pauvres. Il est rapporté qu’en toute saison quelle que soit la période, il préparait chaque nuit un repas en guise de dîner pour d’éventuels voyageurs et pour les démunis.
Il était très tendre et compatissant envers tous. Une attitude qui faisait que ceux qui le fréquentaient étaient toujours frappés par son visage toujours rayonnant, sa douceur et son calme. Ce calme légendaire qui lui permit de dominer toutes les situations malgré le contexte très tendu de l’époque avec les exactions de guerriers de l’aristocratie d’une part et les velléité de domination de l’administration coloniale d’autre part.
Ce caractère compatissant n’était cependant pas obstacle un obstacle à son courage et à son devoir de responsable dans les multiples situations qui se présentaient à lui dans le fief de Mbacké Baol où il était le premier personnage.